jeudi 27 mars 2008
On me jugera vite
On me jugera vite obscène. On me réprouvera. Je suis un être humain comme n'importe quel autre. Simplement, il y a eu cela que je rapporte, qui n'est pas de mon choix, pas à l'origine, ni longtemps. Au bout de longues, très longues, années, solitude, souffrance reçue et donnée, je viens ici me dire au plus près de ce que je ressens. Mais je sais, on me jugera vite, on me brûlera sans hésiter, l'Histoire est pleine de ces figures qu'on efface plutôt que de les admettre. La lettre écarlate de Hawthorne est un de ces récits. Il en est bien d'autres.
mardi 25 mars 2008
vendredi 21 mars 2008
Il
Il regarde. Fumée déchirée à ses doigts. Bague dorée à l'auriculaire.
Je retourne son regard. Bouche pourpre poisseuse. Bouche au pourpre blanchi.
Son sourire est très cru, d'une franchise obscène. Sa main va et vient lentement, tandis qu'il me suit en silence des yeux.
Alors, je cède tout à fait. A quoi bon repousser ce qui hante ? Le ressac à ma bouche, loin du ressac innocent de l'enfance, jambes pendues sur la mer, à écouter, contempler celle-ci.
"P....Gentille p...." les mots claquent clairs dans la pièce éclairée de soleil.
"Oui" je réponds, reprenant le dialogue avec l'appendice, bout de chair, le sceptre.
La lumière court dans la pièce, sur les meubles, les murs, éclairant nos deux corps, sinon nos actions.
Plus tard, je l'embrasse, enlacée très serrée. Il faudrait dormir, oublier...Levoyage ne fut pas exactement ce que j'avais imaginé dans ma petite chambre, adolescent.
Bijou
Aujourd'hui encore, quel espace ? J'aurais dû...M de T point final. Demi nue, assise à attendre celui qui.
lundi 17 mars 2008
Renversée
Fumée âcre de blonde. Bague qui luit à la lumière. Je regarde sa silhouette sous le halo du jour.
Poids léger du fard à mon visage, cils mouillés de rimmel. Il se tourne, nos regards se touchent. Silence qui m'éventre. Je détourne le regard. Ferme les yeux. Son pas sur le parquet. La fumée âcre à ma bouche. L'acceptation tacite à la langue.
Cuisses mouillées, cuisses et fesses, je me lève. Chapelet qui m'échappe mouillé. Honte essentielle. Tandis que je bouge, la trace de sa bouche, l'image de ce que.
Ma mère inquiète. Ardent visage qui se porte vers moi, se détourne. Je voudrais...Ses bras refermés sur elle, moue de dégoût, mots qui cinglent.
Seule, dérivant, le plaisir de plaire.
L'évidence crue de ce que je suis devenue. La voix inconnue qui me décrit par le détail ce qu'elle désire. Tout a commencé là, chez ce D acteur de x soft rose.
Poids léger du fard à mon visage, cils mouillés de rimmel. Il se tourne, nos regards se touchent. Silence qui m'éventre. Je détourne le regard. Ferme les yeux. Son pas sur le parquet. La fumée âcre à ma bouche. L'acceptation tacite à la langue.
Cuisses mouillées, cuisses et fesses, je me lève. Chapelet qui m'échappe mouillé. Honte essentielle. Tandis que je bouge, la trace de sa bouche, l'image de ce que.
Ma mère inquiète. Ardent visage qui se porte vers moi, se détourne. Je voudrais...Ses bras refermés sur elle, moue de dégoût, mots qui cinglent.
Seule, dérivant, le plaisir de plaire.
L'évidence crue de ce que je suis devenue. La voix inconnue qui me décrit par le détail ce qu'elle désire. Tout a commencé là, chez ce D acteur de x soft rose.
trace toujours
Son baiser alors que jamais. Lumière dans les étagères ocre. Poils qui. Refus d'emblée de cette image. Son visage à mes cuisses vite. Désordonnés, pressés, ses gestes. Avalé. Que faire ? J'ai laissé, grand froid en moi. J'ai joui pourtant, du coup ému, attendri.
Nous avons parlé. Longtemps. Lumière puis pénombre. Marc froid de la nuit. Nécessité de partir. Sa bouche, ses mains. Abandonné de nouveau. Grand creux en moi, cette fois. L'évidence d'une décision. Dénudé, lui se dénudant. Tige flasque, longue et flasque. Première ? Non, seconde après celle du père, gros gland violet. Partir ? Tout de suite. Besoin de savoir.
Bouleversement. Plaintes. Trop tard pour rentrer. La caresse, neuve, bouleversante.
samedi 8 mars 2008
J' espère
Moite, liquide, cet échange m'a laissée. Echange certes sur le Net, c'est-à-dire derrière ce paravent de phantasmes. Néanmoins...
J'ai été souvent dupée à ce jeu. Souvent. Moi-même m'efforce toujours, s'il m'arrive de différer, de réaliser ces rendez-vous.
Cette fois, il semblerait. Dans un studio. Je n'en dirai pas plus. Pas encore.
J'attends. J'espère.
jeudi 6 mars 2008
Origine
18 ans et quelques. Mois de Mai dans Saint Germain des Près. Une boîte à livres, une grande vitrine noire, deux mains s'y poursuivent, deux visages s'y mêlent. Il parle, je ne comprends pas, il dit, j'acquiesce. Bouche rouge dans anneau de poils roux.
Le lendemain chez lui. J'y suis venu, poussé par le désir de me montrer telle que. Me suis fardée avec les maigres restes de la mère. La porte s'ouvre. Un long silence.
"Entre", il dit. Referme la porte. Bouche à ma nuque. Bouche à ma bouche.
mercredi 5 mars 2008
A quoi bon
Mouillée de crèmes, luisant de fards. Dans la baignoire petite et blanche où, à son tour, il pénètre.
Jour radieux dans l'ombre épaisse, poisseuse des pièces. A parler peu, à dire beaucoup.
Oui, je suis telle. Terrible constat, sans paix aucune. Un demi siècle presque, et ce constat. Désolation qu'il fût si tardif ; désolation qu'il surgît en telles circonstances, quant à peine libre.
Dans la baignoire, longuement ouverte, offerte. Journée radieuse quand ensuite, comme tout un chacun, et le gravier sous les pas quand, de nouveau, le Champ de Mars, puis quelques rues au gré des ombres. Journée mémorable, immémorable même.
Terrible constat. Terrible, amère
Retour
Le bonheur entrevu, un soir. Sur le Champ de Mars, soir d'été, à marcher dans les ombres avec. Puis dans l'appartement, ambiance de campement, cartons dans l' entrée, pile instable de journaux dans le salon où.
Il m'entraîne dans la chambre, lumière avare d'une lampe. Long si long sexe sombre. Un long moment, comme homme et femme. La nuit entière à ses côtés. Bruits menus de l'autre côté des volets.
lundi 3 mars 2008
Désormais
Ambiance flash de la m de t. Baiser tranquille entre les fumées. Main à l'encolure de la cuisse. Propos aimables. Baiser de nouveau. Main à la nuque pesant.
Dans l'ombre, avidement les bouches. Dans l'ombre, le métal reposant des miroirs. Etoffes, silences, regards. A genoux, accomplissant l'acte. Peaux nues sur le grand lit.
De retour dans les fumées. Au vu et su. Main à l'encolure. Baisers.
De nouveau l'ombre.
Après P
Mais quelle que soit ma qualité morale, je n'ai pas la force de renoncer. J'ai déjà renoncé, il y a fort longtemps, et le coût en fut rude pour moi comme pour autrui. Plus encore pour celui-ci.
Il y a, en effet, fort longtemps, plus d'un demi siècle, j'étais jeune et libre alors, plus libre en tous cas qu'aujourd'hui, que je suis allée à un homme pour la première fois.
J'avais alors rejeté son propos, comme j'ai rejeté P. Sauf que j'ai compris avec P que je ne pourrais plus reculer longtemps.
A aura été l'être charnière. A à l'autre bout de P. Pénombre, dans la pénombre un miroir qu'il m'impose complaisamment. Silhouette que j'aime, à laquelle, assoiffée, je m'abreuve.
De nouveau, dans le même miroir, gainée de faux cuir, réclamant qu'il.
Cul tendu à l'extrême bord du canapé. Cul caressé de son. Cris que je. Cris et mots crus que je, dont je m'abreuve.
Encore une fois. Encore
Il me lâche.
Me lâche.
Me.
Un autre.
Me lèche.
Ma main pleine.
Une fois,
Deux fois,
Dix fois,
Plus aujourd'hui.
Comment m'appeler ?
Comment ?
Je dis p.... face au miroir terni de tant de. Je dis et gicle sous sa main.
A.
Il y a, en effet, fort longtemps, plus d'un demi siècle, j'étais jeune et libre alors, plus libre en tous cas qu'aujourd'hui, que je suis allée à un homme pour la première fois.
J'avais alors rejeté son propos, comme j'ai rejeté P. Sauf que j'ai compris avec P que je ne pourrais plus reculer longtemps.
A aura été l'être charnière. A à l'autre bout de P. Pénombre, dans la pénombre un miroir qu'il m'impose complaisamment. Silhouette que j'aime, à laquelle, assoiffée, je m'abreuve.
De nouveau, dans le même miroir, gainée de faux cuir, réclamant qu'il.
Cul tendu à l'extrême bord du canapé. Cul caressé de son. Cris que je. Cris et mots crus que je, dont je m'abreuve.
Encore une fois. Encore
Il me lâche.
Me lâche.
Me.
Un autre.
Me lèche.
Ma main pleine.
Une fois,
Deux fois,
Dix fois,
Plus aujourd'hui.
Comment m'appeler ?
Comment ?
Je dis p.... face au miroir terni de tant de. Je dis et gicle sous sa main.
A.
Après
Je me regarde sans honte. Je ne sais si c'est que je suis dévoyée. Immorale, amorale ? Je ne sais. Je me crois, au contraire, de haute moralité, scrupuleuse à souhait.
Là, j'avoue que. Mais cette duperie est d'abord un souci, aussi un scrupule, enfin le désir de ne pas blesser, également de ne pas me blesser.
Je pourrais, c'est sûr, être femme chaque instant, chaque jour, chaque. Je pourrais avoir x y comme compagnon. Je pourrais.
Mais.
Là, j'avoue que. Mais cette duperie est d'abord un souci, aussi un scrupule, enfin le désir de ne pas blesser, également de ne pas me blesser.
Je pourrais, c'est sûr, être femme chaque instant, chaque jour, chaque. Je pourrais avoir x y comme compagnon. Je pourrais.
Mais.
Après S
Après S, il y eut P depuis une librairie fameuse du Marais. L'hôtel et son appartement. Vaste, lumineux, face à la Seine encore, laque grise, plomb en fusion. Nudité cette fois. Choc sourd du pied nu sur le parquet. Cadres de l'enfance. Cuir. Baisers odieux (parce que nus) au vu et su d'autres. Fouet de son sexe, fouet tout court. Cette présence ce poids impossibles à nier.
Peut-être y serais-je encore, si un scrupule ne m'avait arrachée ?
Qu'y puis-je
Si le clairon se révèle trompette....On se rappelle l'incipit de La Lettre au voyant de Rimbaud. Jusque le masculin qui devient féminin. Cette introduction à la lettre, je peux la faire mienne, sans les artifices d'usage à la fin du XIXe siècle. Si...etc...
S de T m'avait subjuguée, mais je restais garçon malgré tout, hormis nos rencontres. Ensuite, une fois surmontée sa "disparition", quand j'errai du côté du Marais, dans ses librairies, ses bars, ce fut de moins en moins évident.
Aujourd'hui, je me perçois réellement une femme.
S de T m'avait subjuguée, mais je restais garçon malgré tout, hormis nos rencontres. Ensuite, une fois surmontée sa "disparition", quand j'errai du côté du Marais, dans ses librairies, ses bars, ce fut de moins en moins évident.
Aujourd'hui, je me perçois réellement une femme.
dimanche 2 mars 2008
Il faut admettre
Il me faut admettre : j'ai ouvert une boîte de Pandore que je ne me sens plus la force de refermer et de fuir.
samedi 1 mars 2008
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