mercredi 21 avril 2010

Chez André


Accroc à Alex, André tout au bout de la ville, quartier lu dans Fleurs de ruine de Modiano, le boulevard Kellermann où rue la lumière silencieuse au petit matin d'été, la Cité U où une tante aura étudié, où il doit faire bon étudier, architectures superbes, pelouses etc, récits d'Oxford ou Cambridge adaptés à pareils lieux. L'énorme bête blanche entre les cuisses d'André, tête sombre, cruelle presque, coeur magnifique. Comme j'en aurai tâté de sa bête, m'en serai bafrée de trop rares fois ( en comptant et recomptant cinq fois en tout sur quatre ans) J'étais là (c'est la dernière fois que) en soubrette, désireuse de lui plaire, les larmes qui ont coulé, c'est qu'il m'a empalée sur sa bête plusieurs fois et que je l'ai fait - enfin - jouir.

tout ce temps....


Comme au fond d'une poche, on retrouve, roulé en boule, mouillé et séché, encre donc délavé, un document oublié, une lettre, liste de commission, appel à transmettre, numéro de téléphone inconnu et qui pourtant n'a pas dû toujours l'être, le temps renoué depuis l'adolescence et les premiers émois violents liés au travesti dans ma petite chambrette du bout de palier, armoire grise, au revers un miroir tavelé, où, suspendus comme chauve-souris, enveloppe de plastique, naphtaline, des liasses épaisses de vêtements féminins.

Je traîne


De la splendide aube au triste soir, pour paraphraser poète célèbre, je traîne selon le désir de l'un ou l'autre ou personne, c'est selon. Dans les poussières blanches ou dorées des rues, dans les rues vides ou pleines, les gares où des trains se croisent, les quais de gare moirés de pluie et sans personne la nuit, la ville ponctuée de lampadaires, le velours de la nuit, les perles des lampadaires éparpillées dessus, le fil cassé, le fil perdu de l'histoire. Je m'offre au regard de celui qui veut, m'offre au corps de qui le désire, donne plaisir d'une façon ou d'une autre à ceux qui le demandent assez.

Pour Alex

Offerte, tel est le terme exact à quoi aboutit ce chemin.

Le chemin parcouru est immense. Regardez comme je m'affiche, comparez ne serait-ce qu'avec les photos de mon profil.

Je suis ce que je suis, je l'ai déjà écrit. Le voyage entrepris depuis janvier deux mil quatre, fortuitement quant au début, m'a appris à m'admettre positivement. J'ai rencontré Alex, après plusieurs, ce devait être en deux mil sept, deux mil huit, hormis quelques crochets dont un, récemment, auprès d'André, je lui ai toujours été fidèle.

Alex est mon maître. Il me fouette quand il veut. Je ne savais pas que je deviendrais débile à ce point. A genoux, à sucer Alex, tandis que la cravache cingle et cuit. Après un temps de brûlure, la cuisson accroît sensation et donc plaisir. C'est un maître, il a appris à Chicago, auprès d'une maîtresse femme. Je ne me doutais pas que je deviendrais accro à Alex et sa cravache