poèmes
lundi 3 mars 2008
Désormais
Ambiance flash de la m de t. Baiser tranquille entre les fumées. Main à l'encolure de la cuisse. Propos aimables. Baiser de nouveau. Main à la nuque pesant.
Dans l'ombre, avidement les bouches. Dans l'ombre, le métal reposant des miroirs. Etoffes, silences, regards. A genoux, accomplissant l'acte. Peaux nues sur le grand lit.
De retour dans les fumées. Au vu et su. Main à l'encolure. Baisers.
De nouveau l'ombre.
Après P
Mais quelle que soit ma qualité morale, je n'ai pas la force de renoncer. J'ai déjà renoncé, il y a fort longtemps, et le coût en fut rude pour moi comme pour autrui. Plus encore pour celui-ci.
Il y a, en effet, fort longtemps, plus d'un demi siècle, j'étais jeune et libre alors, plus libre en tous cas qu'aujourd'hui, que je suis allée à un homme pour la première fois.
J'avais alors rejeté son propos, comme j'ai rejeté P. Sauf que j'ai compris avec P que je ne pourrais plus reculer longtemps.
A aura été l'être charnière. A à l'autre bout de P. Pénombre, dans la pénombre un miroir qu'il m'impose complaisamment. Silhouette que j'aime, à laquelle, assoiffée, je m'abreuve.
De nouveau, dans le même miroir, gainée de faux cuir, réclamant qu'il.
Cul tendu à l'extrême bord du canapé. Cul caressé de son. Cris que je. Cris et mots crus que je, dont je m'abreuve.
Encore une fois. Encore
Il me lâche.
Me lâche.
Me.
Un autre.
Me lèche.
Ma main pleine.
Une fois,
Deux fois,
Dix fois,
Plus aujourd'hui.
Comment m'appeler ?
Comment ?
Je dis p.... face au miroir terni de tant de. Je dis et gicle sous sa main.
A.
Il y a, en effet, fort longtemps, plus d'un demi siècle, j'étais jeune et libre alors, plus libre en tous cas qu'aujourd'hui, que je suis allée à un homme pour la première fois.
J'avais alors rejeté son propos, comme j'ai rejeté P. Sauf que j'ai compris avec P que je ne pourrais plus reculer longtemps.
A aura été l'être charnière. A à l'autre bout de P. Pénombre, dans la pénombre un miroir qu'il m'impose complaisamment. Silhouette que j'aime, à laquelle, assoiffée, je m'abreuve.
De nouveau, dans le même miroir, gainée de faux cuir, réclamant qu'il.
Cul tendu à l'extrême bord du canapé. Cul caressé de son. Cris que je. Cris et mots crus que je, dont je m'abreuve.
Encore une fois. Encore
Il me lâche.
Me lâche.
Me.
Un autre.
Me lèche.
Ma main pleine.
Une fois,
Deux fois,
Dix fois,
Plus aujourd'hui.
Comment m'appeler ?
Comment ?
Je dis p.... face au miroir terni de tant de. Je dis et gicle sous sa main.
A.
Après
Je me regarde sans honte. Je ne sais si c'est que je suis dévoyée. Immorale, amorale ? Je ne sais. Je me crois, au contraire, de haute moralité, scrupuleuse à souhait.
Là, j'avoue que. Mais cette duperie est d'abord un souci, aussi un scrupule, enfin le désir de ne pas blesser, également de ne pas me blesser.
Je pourrais, c'est sûr, être femme chaque instant, chaque jour, chaque. Je pourrais avoir x y comme compagnon. Je pourrais.
Mais.
Là, j'avoue que. Mais cette duperie est d'abord un souci, aussi un scrupule, enfin le désir de ne pas blesser, également de ne pas me blesser.
Je pourrais, c'est sûr, être femme chaque instant, chaque jour, chaque. Je pourrais avoir x y comme compagnon. Je pourrais.
Mais.
Après S
Après S, il y eut P depuis une librairie fameuse du Marais. L'hôtel et son appartement. Vaste, lumineux, face à la Seine encore, laque grise, plomb en fusion. Nudité cette fois. Choc sourd du pied nu sur le parquet. Cadres de l'enfance. Cuir. Baisers odieux (parce que nus) au vu et su d'autres. Fouet de son sexe, fouet tout court. Cette présence ce poids impossibles à nier.
Peut-être y serais-je encore, si un scrupule ne m'avait arrachée ?
Qu'y puis-je
Si le clairon se révèle trompette....On se rappelle l'incipit de La Lettre au voyant de Rimbaud. Jusque le masculin qui devient féminin. Cette introduction à la lettre, je peux la faire mienne, sans les artifices d'usage à la fin du XIXe siècle. Si...etc...
S de T m'avait subjuguée, mais je restais garçon malgré tout, hormis nos rencontres. Ensuite, une fois surmontée sa "disparition", quand j'errai du côté du Marais, dans ses librairies, ses bars, ce fut de moins en moins évident.
Aujourd'hui, je me perçois réellement une femme.
S de T m'avait subjuguée, mais je restais garçon malgré tout, hormis nos rencontres. Ensuite, une fois surmontée sa "disparition", quand j'errai du côté du Marais, dans ses librairies, ses bars, ce fut de moins en moins évident.
Aujourd'hui, je me perçois réellement une femme.
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