vendredi 21 mars 2008
Il
Il regarde. Fumée déchirée à ses doigts. Bague dorée à l'auriculaire.
Je retourne son regard. Bouche pourpre poisseuse. Bouche au pourpre blanchi.
Son sourire est très cru, d'une franchise obscène. Sa main va et vient lentement, tandis qu'il me suit en silence des yeux.
Alors, je cède tout à fait. A quoi bon repousser ce qui hante ? Le ressac à ma bouche, loin du ressac innocent de l'enfance, jambes pendues sur la mer, à écouter, contempler celle-ci.
"P....Gentille p...." les mots claquent clairs dans la pièce éclairée de soleil.
"Oui" je réponds, reprenant le dialogue avec l'appendice, bout de chair, le sceptre.
La lumière court dans la pièce, sur les meubles, les murs, éclairant nos deux corps, sinon nos actions.
Plus tard, je l'embrasse, enlacée très serrée. Il faudrait dormir, oublier...Levoyage ne fut pas exactement ce que j'avais imaginé dans ma petite chambre, adolescent.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire