Quand j'y repense, j'en suis chèvre. La seine mouillée du jaune des feuilles, les avirons, les péniches arrêtées, depuis la baie. Je me relève après la première caresse que je ne saurais revendiquer sans hypocrisie. C'est une chose d'offrir ses pieds, une autre de le prendre. Avons-nous bu ? Pas même en ce qui me concerne. Non, je suis obligée d'admettre...S ne se fera pas faute de me le rappeler les fois suivantes quand une retenue, un restant de remords, une pudeur.
La surface de laque grise léchée des feuilles jaunes en lentes valses. Mon reflet brouillé dans les vitres.
Je me relève, bouche écorchée de blanc épais, perruque échevelée et déplacée quelque peu, robe éparpillée entre parquet et tapis.
Un couteau gît au sol, lame éclairée des lampes. A côté du couteau, le collant fendu de part et d'autre. A côté du collant, agenouillé encore, s'en essuyant le sexe, S sous les lampes souriant avec vice.
Je vacille quelque peu, souhaiterais disparaître. Une main s'accroche à l'une de mes chevilles où tremble la gourmette qu'il m'y a attachée. Je regarde la main, longue et mince, bouger, dérouler ses longs doigts sur l'ensemble du pied nu. Saisie, désirant de nouveau.
Le sait-il ? Le devine-t-il seulement ? Il pose sa bouche à l'endroit du bijou, en même temps que sa main et l'autre s'enroulent à mes mollets, remontent lentement, rejointes par les lèvres, puis la langue entre les lèvres et son sourire, cynique, cyniquement complice.
Est-ce moi qui m'accroupis ? Moi qui trébuche entre ses bras ? Contre sa bouche ?
C'est moi qui crie, quand sa bouche m'attrape, m'avale. Moi qui crie sous la salive chaude, la langue savante, les dents. Moi qui gicle si peu de temps après. Moi qui consens à son sexe sur le canapé au milieu des lampes, fardée des lueurs roses de la lampe au-dessus de nos corps nus, emmêlés, mélangés.
lundi 25 février 2008
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